
Arrêter l’école pour se lancer en entrepreneuriat
Quand on est à l’école on a qu’une envie, que ça se termine. Que l’heure de math, que la journée, que l’année et enfin l’école finissent. C’est une période difficile. Et après on grandit, on travaille dans des postes qu’on ne choisit pas vraiment et à 35 ans on se demande si on aurait pas eu une vie un peu meilleure si on avait fait plus d’études. Quand mon réveil sonne à 3h du matin et que je me dit que celui qui se lève à 8h est mieux payé que moi, j’y pense.
Arrêtez vos études, elles ne servent à rien! Quel est le connard qui peut donner un conseil pareil? C’est à la mode de dénigrer l’école, les adolescents n’ont pas besoin de ça. Ce n’est jamais motivé par la bienveillance. Peut-être que le système scolaire est améliorable mais ce n’est pas avec des formations à 997€ à -70% qu’on pourra la remplacer. Il faut arrêter les conneries, pas l’école. Les individus qui vous conseillent ça sont souvent formateurs en ligne, ils vous conseillent d’arrêter l’école pour vous lancer dans leur formation en immobilier, en trading, en entrepreneuriat, en copywriting et je ne sais quel mot à la mode. Est-on obligé de faire un choix? Vraie question.
Les bonnes raisons de ne pas arrêter les études…
L’avantage compétitif sur le court terme est complètement sous-estimé par ceux qui vous encouragent à arrêter vos études. Quel que soit le niveau de vos études ou de votre formation professionnelle, vous aurez un avantage clair sur vos concurrents ayant un niveau de formation inférieur. Si vous avez besoin d’un prêt bancaire vous aurez plus de chance de l’obtenir si vous avez un master en biologie et que vous bossez dans un laboratoire pharmaceutique que si vous avez arrêté vos études en ratant votre brevet des collèges. L’être humain met les gens dans des cases, selon de grandes catégories qui permettent de simplifier nos rapports avec les autres. Les banques ont formalisé ça. Il vous classe en fonction de vos aptitudes à rembourser votre prêt. Votre niveau de diplôme et donc vos possibilités limitent leur risque.
Au-delà des effets directs et mesurables de ce qu’apporte un diplôme, c’est aussi toutes les attitudes normalisées du milieu dans lequel vous faites vos études qui impactera la manière dont vous serez perçu. Vous n’aurez pas le même comportement social, le même savoir être si vous faites un bachelor en économie ou en sociologie. Avec un BEP d’électricien ou de boulanger, vous serez reconnu ou non comme un membre de ces corporations en partie grâce à vos attitudes.
Regardez la différence entre un étudiant en droit en première année et le même 9 mois plus tard. Arrivé à la fin de cet espèce de rite de passage, déjà il ne s’habille plus de la même façon, il ne parle plus de la même façon et il ne se comporte plus de la même façon. C’est déjà un mini avocat, les autres le reconnaissent comme tel. Ils le perçoivent comme plus désirable socialement. Ils font face à un autre eux-même. Ils lui feront confiance à priori.
…D’entreprendre quand même…
C’est le meilleur moment pour entreprendre. C’est un moment où l’échec n’a que peu d’impact sur votre vie. Ça égratignera à peine votre réputation. Vous n’avez pas d’enfant, pas de crédit, souvent vous êtes encore chez vos parents. On connait tous quelqu’un qui a arrêté le foot après y avoir consacré énormément de temps et y avoir placé plein d’espoir. Personne ne lui veut, à part lui même. Il ne porte pas la marque indélébile de l’échec aux yeux de la société. Alors lancez vous, quel que soit votre domaine choisi, vous apprendrez quelque chose, la vente, la conception de produits, la gestion de l’argent ou votre rapport au POUVOIR!
…Et de réussir vos études et votre entreprise en même temps
Il ne s’agit pas de minimiser les exigences des études. Suivant le choix que vous aurez fait, l’entier de votre temps libre sera occupé. Il vous restera à peine de quoi construire quelques relations, vous nourrir et dormir. Comme beaucoup de choses, un peu d’organisation vous libérera certainement le temps nécessaire à vous lancer. Vous pouvez en parallèle entreprendre, développer un premier business. Comme nous tous, rêveurs qui faisons la même chose à côté d’un emploi à plein temps et parfois d’une vie familiale et personnelle bien remplie.
On ne peut pas tout avoir. Il y a 3 piliers pour mener un projet à bien. Il vous faut une idée valable, du temps et des moyens. Durant les études, vous avez un peu de temps, peu d’argent et je l’espère pour vous beaucoup d’idées. Deux solutions s’offrent à vous, trouver des moyens ou faire des projets à votre mesure financière.
Au moment de lancer un projet entrepreneurial, dans une certaine mesure, l’argent n’est qu’un accélérateur, rien de plus, il vous permet de gagner du temps, de sous-traiter certaines tâches ou de vous offrir des outils plus performants. Vous pouvez remplacer ça par du temps. Ne vous leurrez pas, il vous faudra une des deux ressources, l’argent ou le temps. Vous pouvez partir de rien, avec une bonne connaissance d’un marché et de ce que vous pouvez lui apporter, votre ordinateur et un tableur peut suffire à tester une idée et commencer à gagner un peu d’argent qui vous permettra de développer votre projet.
Un bon exemple?
On pourrait presque parler de syndrome “Bill Gates” ou de syndrome “Mark Zuckerberg”. Eux ou d’autres ont arrêté leurs études et fondé des sociétés dominantes. Ces deux là ont quitté Harvard, pas le lycée Roger Salengro de dieu sait où. Gates rencontre son futur CEO, Zuckerberg, tous ses cofondateurs. C’est aussi la valeur des études, construire un réseau autour de soi qui permet de faire plus que ce qu’on ferait seul. Construire des relations qu’aucun autre contexte social ne nous permettra jamais de construire. De devenir quelque chose d’immédiatement identifiable par nos pairs, de faire partie d’une tribu qui a ses carcans et ses opportunités avec ou sans le diplôme.
Sans études et sans formation, pour la plupart d’entre nous, on finira derrière le comptoir d’un MacDonald. Ce n’est pas les formations en ligne à 297€ pour devenir copywriter qui vous sortiront du trou. Certaines sont très bonnes, certaines sont peut être même excellentes, mais ne vous faites pas d’idées, elles n’ont pas le même impact que votre cursus académique.
Pour conclure, ne lâchez pas vos études. Voilà. Accrochez vous. On a vite fait de prendre une mauvaise décision dans un moment d’euphorie. Et à la suite de 3 mauvais mois dans le business, on regrette. Mettez vous en action. Il n’y a que l’action qui peut vous faire réussir.